Docteur Xavier Tenorio

L’augmentation mammaire permet en effet une récupération rapide, mais avec l’évolution des techniques chirurgicales, nous pouvons aujourd’hui avoir un post-opératoire pratiquement sans douleur et sans hématomes, avec une mobilisation complète des bras dans les premières 48 heures.

Compte tenu du fait que tous les opérateurs n’utilisent pas les techniques et les méthodologies modernes capables de garantir une récupération rapide, compte tenu également de la tendance à la tradition et de la difficulté à s’ouvrir à de nouveaux concepts de la part des opérateurs, surtout ceux de la vieille école, je vais essayer d’expliquer quelles sont les dernières astuces utilisées par certains opérateurs en chirurgie d’augmentation mammaire afin de garantir une récupération rapide après l’opération.

Augmentation mammaire post-opératoire

Commençons par la cicatrice. Il est préférable que la zone d’incision soit aussi éloignée que possible de la partie soumise à l’étirement pour l’insertion des implants mammaires. Ce moyen garantit une cicatrisation plus douce car il n’est pas soumis à une tension et évite également une éventuelle pression de la prothèse de l’intérieur sur l’incision, avec une éventuelle déhiscence et ouverture de la plaie chirurgicale. De ce point de vue, l’incision axillaire est le meilleur choix et l’incision sous-mammaire le pire. De plus, à la fin de l’opération, la zone d’incision est médicamentée en salle d’opération, dans un environnement stérile. D’un point de vue moderne, des sutures internes totalement résorbables et de la colle cutanée biologique peuvent être utilisées. Cela permet au patient de prendre une douche le jour même ou le lendemain de l’opération. Les seins sont comprimés en fin d’intervention pour limiter le gonflement post-opératoire et la formation d’éventuelles collections hématiques (hématomes) par la mise en place de pansements ou d’un soutien-gorge de contention en technique traditionnelle. Dans une perspective plus moderne, on utilise simplement un bandage postopératoire, qui permet au patient une plus grande liberté de mouvement dans les jours qui suivent l’opération elle-même. Les drains aspiraux sont encore utilisés par de nombreux chirurgiens, mais leur présence nécessite une attention particulière pour éviter toute traction ou déchirure involontaire dans la période postopératoire. Le choix de placer ou non des drains dépend du chirurgien et de l’état des tissus. Les opérateurs, qui utilisent des techniques non traumatisantes typiques de la chirurgie plastique esthétique, c’est-à-dire l’utilisation d’instruments dédiés tels que des scléroses émoussées et non coupantes, une technique chirurgicale « légère » et une attention maniaque à la coagulation interne, n’utilisent généralement pas de drains dans la période postopératoire, surtout dans le cas des patientes qui subissent une augmentation mammaire pour la première fois.

Augmentation mammaire Suisse

Après une opération réalisée avec des techniques modernes, le patient est généralement ramené immédiatement dans sa chambre, déjà éveillé. Cela est dû au type d’anesthésie. L’utilisation de la sédation avec des anesthésiques, qui ne laissent pas de séquelles une fois l’administration arrêtée, et combinée à une anesthésie locale permet ces avantages. L’anesthésie locale appliquée sur les seins de la patiente après la sédation est également importante après l’opération car elle est responsable de l’analgésie dans la période postopératoire immédiate, puisque les pics de réabsorption de l’anesthésique local sont atteints quelques heures après l’administration, lorsque le patient est déjà dans la chambre pour la récupération postopératoire. Un autre avantage de l’anesthésie locale et de la sédation est la possibilité de boire de l’eau immédiatement et de s’alimenter après environ 2 à 3 heures.

Après l’opération, le patient devra nécessairement rester en observation à la clinique pendant au moins 5-6 heures. Sortir plus tôt, au bout de 2 ou 3 heures, ne signifie pas que nous avons réussi à remettre la patiente sur pied et à la renvoyer chez elle en un temps record, mais cela signifie que nous avons ignoré la période pendant laquelle les complications les plus graves peuvent survenir, comme les hémorragies postopératoires actives (connues sous le nom d’hématomes), qui peuvent entraîner une révision chirurgicale immédiate.

Après 6 heures de chirurgie et après un examen complémentaire, s’il n’y a pas de problèmes spécifiques, le patient peut sortir en ambulatoire ou après une journée d’hospitalisation avec sortie le lendemain. Cette deuxième option est généralement choisie pour des raisons logistiques ou pour les patients qui vivent loin du lieu où ils subissent l’opération.

Retour à la maison de la patiente

Après son retour à la maison, le patient reste environ une semaine avec le pansement réalisé en salle d’opération. L’utilisation de la colle biologique permet d’éviter tout type de pansement dans la période postopératoire, de ne pas avoir à faire soi-même des pansements entre les contrôles et de réduire à pratiquement zéro la possibilité d’infection de la plaie.

La bande ou le soutien-gorge anatomique sera porté sur le sein pendant environ 20 à 30 jours. Ceux-ci sont également destinés à maintenir les implants dans la bonne position. Aucune restriction n’est requise pour les activités normales à partir d’une semaine après l’opération, comme la conduite d’une voiture. Au contraire, la mobilisation du bras peut être effectuée à partir de 48 heures après l’opération avec des exercices d’étirement spécifiques qui peuvent accélérer la récupération postopératoire.

Contrôles post-opératoires de l’augmentation mammaire

D’autres contrôles sont généralement effectués après 4 à 8 jours, après 30 jours et après 3 mois. Le contrôle du premier mois est important en ce qui concerne le lissage des seins, tandis que lors des contrôles suivants, l’accent est mis sur la stabilisation des résultats et la disparition des cicatrices post-opératoires. En cas d’augmentation mammaire subglandulaire, les exercices physiques modérés peuvent être repris environ 20 jours après l’intervention chirurgicale. Toutefois, dans la technique sous-musculaire, une attention particulière est accordée aux exercices physiques sollicitant le muscle pectoral, qui ne peuvent être effectués que deux mois après l’opération. Dans les deux techniques, on conseille aux patientes des massages postopératoires précoces afin d’accélérer l’assouplissement des seins, qui sont durs au toucher dans les premières semaines après l’opération. La patiente est encouragée à se masser quotidiennement pendant au moins trois mois.